Il y a quelques jours, Serge LURION a pris contact avec l’AEHD, pour signaler que sur une photo, publiée sur le site www.hussein-dey.org , et représentant la S.G.T.H.D., le personnage désigné X n’était autre que son frère ainé Norbert.
Serge habitait Rue Maréchal Lyautey à Hussein-dey. Il fit autrefois partie de l’Amicale avant de s’en éloigner, mais ne serait pas opposé à un retour au sein de notre grande famille.
Serge, qui vit aujourd’hui en Bretagne, est un artiste : Ecrivain, poète, peintre. Il a publié plusieurs œuvres sous son pseudonyme : Martial Serlin, et nous a adressé quelques poèmes, dont vous trouverez ci-dessous un exemplaire avec « Là-bas ».
Serge serait heureux que des gens l’ayant connu puissent reprendre contact avec lui au moyen de son mail : martial.serlin@orange.fr ou de son téléphone : 02.96.45.09.26.
Là-bas
Au pays d’où je viens, là-bas comme on l’appelle,
Notre plus beau trésor c’était notre soleil
Et notre ciel, d’un bleu à nul autre pareil,
On le voit une fois toujours on se rappelle.
Là-bas, la vie était tranquille, sans secousse,
On savait rigoler et prendre du bon temps
Et quand on était triste il fallait pas longtemps
Pour que touts les amis viennent à la rescousse.
Bien sûr y’avait des mecs en costards et cravates
Qui, comme on dit ici, faisaient suer l’burnous ;
Mais faut pas te gourer, on en était pas tous
Et nos souliers vernis, nous, c’était des savates.
Là-bas on n’avait pas des sous plein la musette,
En travaillant nous autres on gagnait le pain
Et quand on venait tous pour aider le copain,
Lui, pour remercier, il payait l’anisette.
Là-bas, quoi qu’on en dise, on oubliait la race;
Espagnol, italien, français, Arabe ou juif,
On était tous pareils, on se tannait le suif
Pour se faire au soleil un petit bout de place.
Là-bas, pour le “pic-nic”, on allait à la plage.
Pour apporter la bouffe on avait le couffin;
Dedans on mettait tout : Les œufs durs, le sel fin,
Saubrossade, merguez bien sûr et le fromage.
Là-bas, c’est dans la mer qu’on allait à la pêche.
Prenant ce qui venait, nous on choisissait pas ;
De sépias ou d’oursins on faisait un repas
Et les sardines dis ! Souviens-toi la scabèche.
Là-bas les filles étaient belles comme un mirage,
Rien qu’à les regarder ça te faisait loucher;
Mais attention mon gars, tu pouvais les toucher
Que si devant parents t’avais promis mariage.
Là-bas, c’est tant de choses que je pourrais dire,
Là-bas c’était la vie, c’était le vrai bonheur
Et j’y ai tout laissé, tout perdu... sauf l’honneur ;
Mais ceux qui m’ont fait ça, je ne sais pas les maudire.
Là-bas je n’oublie pas et bien souvent j’y pense
Avec la nostalgie et les regrets toujours.
J’y penserai encore au dernier de mes jours
Car là-bas, à jamais, j’ai laissé mon enfance.
Au pays d’où je viens, là-bas comme on l’appelle,
Ce qui donnait la vie c’était notre soleil.
Ici ce ne sera, pour moi, jamais pareil ;
C’est pourquoi si souvent là-bas je me rappelle.